mercredi 27 mai 2009

Tournage à Rome



Une équipe romaine de rêve : Thomas Nguyen (Chef opérateur), GianFranco Aiello (rédacteur) et Ludmila Hanganu (ingénieur son)



Lors de mon voyage à Rome en mars 2009, j'ai eu la joie de rencontrer un personnage qui a peuplé mon enfance : Luciano Vincenzoni, scénariste de Sergio Leone sur "Le Bon, la brute et le truand", "Il était une fois dans l'ouest", "Il était une fois la révolution"...

Rencontre avec un homme exceptionnel.

"Dans la vie il y a deux catégories de personnes : ceux qui ont un revolver chargé et ceux qui creusent. Et toi Tuco tu creuses..." Cette inoubliable phrase est signée Luciano Vincenzoni. Combien d'enfants ont joué en utilisant ces dialogues? combien d'adolescents ont vu et revu les westerns de Leone? Chaque mot des personnages leoniens provient de la main de ce scénariste prodigieux.

Luciano Vincenzoni nous reçoit un après midi de mars 2009, le 20 pour être exact, afin de nous offrir une interview carrière exclusive. Le grand monsieur nous attend assis derrière son bureau, sa vieille machine à écrire Olivetti devant lui. Il a l'art de se mettre en scène. Le maître ouvre la bouche et le récit peut commencer.

Près de 40 ans d'histoire du cinéma coule dans nos oreilles...
Tout commence avec "Voyage au bout de la nuit", la bible de l'artiste. Il ne se passe pas une année sans qu'il le relise. Puis nous abordons son premier succès, "La grande guerre", avec Vittorio Gassman. Il nous livre les secrets qui l'ont amené à écrire cette histoire. En tout premier lieu : son inspiration dans "Deux amis" de Guy de Maupassant. Nous attendons avec impatience le chapelet consacré à sa longue amitié avec Sergio Leone. Que d'émotions et que de moments forts. Luciano Vincenzoni est un personnage à lui tout seul. Nous passons près de trois heures avec lui, les cigarettes se consument et les bouteilles se vident. Puis l'atmosphère devient un peu plus lourde, il aborde sa longue amitié avec Billy Wilder. La mort du plus grand génie du cinéma, ce sont ses propres mots, l'attriste encore aujourd'hui. Vous l'aurez compris, cet homme a vécu bien des aventures et eu la chance de rencontrer une galerie d'artistes extraordianaires...

lundi 11 mai 2009

Puma



Publicité Puma pour La Redoute.

Un poste de régisseur auprès de la société Vu du ciel en collaboration avec l'agence de publicité
Advisa.

Au petit matin d'un mois de décembre 2008 bien froid. Que dis-je! glacé!
Entre trouver un lieu de tournage, des décors spécifiques (type friche industrielle), servir un petit café et offrir des croissants bien frais... Voilà un programme bien diversifié pour un régisseur.

Au passage, j'observe nos manequins et je ne peux m'empecher d'avoir un peu de compassion pour eux. Ils sont là, debout, en tenue d'été, pour présenter la collection été, en plein hiver, dans un hangar non chauffé à 0 degré. Mais, fidèle à mes principes, je viens à leur secours! J'offre mes services, en tenant leur manteau pour les réchauffer. Un peu de solidarité, c'est tellement bon.


Aristeidis et Thomas. Rien de mieux qu'une bouteille
(de Sicile) pour mettre à l'aise.



l'équipe en tournage sur le cratère de Vulcano.
Cyril et Thomas sont aveuglés par le souffre.



La Casa del Postino et son site.

Non solo mare



Film de commande "Non solo mare".

Ce petit film promotionnel fut réalisé dans le cadre d'une opération de promotion du tourisme durable dans les îles éoliennes au nord de la Sicile. Ces îles aux noms évocateurs, Stromboli, Vulcano, ont un charme exceptionnel. Suivant les personnes, cela peut être le paradis sur terre ou une prison. Nous sommes coupés du monde, dans un cadre paradisiaque, à la rencontre de personnes aux caractères bien tranchés.

En tant que producteur, je circule sur l'île afin de coordonner les actions entre mon équipe et l'organisme chargé d'animer le colloque sur le tourisme durable. La richesse des mets, présents sur nos tables chaque soir, la chaleur des personnes rencontrées sont autant de points qui font de cette aventure un moment privilégié de ma vie.

Mais comment évoquer ce tournage, sans parler de l'île de Salina. Patricia ma guide me jette dans sa voiture et me conduit vers un lieu fascinant : le siège d'Ulysse. La légende locale veut qu'Ulysse ait fait naufrage à cet endroit. Soudain, mon oeil est attiré par un décor qui me parle. Mais oui, c'est bien là! Je me trouve devant la maison de Pablo Neruda. C'est là que le film "Il postino" fut tourné. Et les images du film me reviennent alors en mémoire, je vois Philippe Noiret, la maison, la plage et les falaises. Je vis un rêve.

REC



Rec, réactions du public au festival de Gérardmer. site officiel du film

Rec fut la grande surprise de ce festival. Le public a aimé ce film. Je ne suis pas très passionné par ce genre, mais il faut dire que j'ai vécu un moment intense avec mon associé, Cyril Lacouture. L'ambiance dans la salle était électrique. Nous pouvions sentir le stress ambiant et les crispations se lisaient sur les visages du public.

Petite interview des jeunes réalisateurs Paco Plaza et Jaume Balaguero dans "La Minute"

Wild side, nous avait commandé un petit film promotionnel pour accompagner la sortie du film. Pour l'occasion nous avions carte blanche pour réaliser. Public system nous avait préparé une petite interview d'une heure avec les deux jeunes réalisateurs Paco Plaza et Jaume Balaguero. Nous avions la possibilité de faire l'interview en français, les deux auteurs s'exprimèrent dans un français plus que correct. leur simplicité et leur gentillesse ont rendu cette interview très agréable et très passionnante. Il est toujours agréable de rencontrer des personnalités relativement célèbres qui savent rester simple.

The Broken


Rencontre avec l'équipe du film "The Broken" lors du festival de Gérardmer 2008.

Par l'intermédiaire de mon cousin, Yves Chevalier, producteur associé chez Gaumont, nous avons la possibilité de réaliser un podcast pour le film "The Broken", au cours du festival. Ce fut l'occasion de rencontrer le jeune réalisateur Sean Ellis.

Sean Ellis marque tout de suite par sa classe. Il paraît un peu distant et absent. Il donne l'impression d'un réalisateur toujours plongé dans ses pensés. Nous avons une petite heure d'interview. La distance restera en permanence. L'auteur se prete au jeu de nos questions et par moment nous livre un sourir, voir même un rire lorsque nous lui demandons s'il a vécu un accident comme celui de son film!

Le feu sous la peau



Podcast vidéo pour Wild Side Films.

Ce podcast constitue ma première expérience cinématographique. Ma rencontre avec Manuel Chiche de Wild side est à l'origine de ce premier projet. J'avais tout simplement pris mon téléphone et demandé à lui parler afin de causer de podcast. Notre passion commune pour le cinéma de genre nous avait, de suite, rapproché. Finalement Manuel nous accorda la chance de faire le podcast de Wildside en nous testant sur ce film. Le film fut un échec cinglant, mais notre collaboration fut un succès et nous allions nous retrouver peu de temps après sur d'autres projets.

lundi 4 mai 2009


Un grognard de Napoléon, Aniella Zins
Isabelle Haro et Marc Hervieux


Au cours d'une tournée de conserts baroques en Pologne, en octobre 2008, nous faisons halte dans
la ville de Nysa. Cette ville possède la plus grande forteresse d'Europe. Un figurant nous fait la visite en tenue. Pour nous faire plaisir, il tire une cartouche dans une casemate. Mon oreille a mis 2 jours à s'en remettre. Chaquue année, la ville organise en aôut une bataille napoléonienne avec 1000 figurants ... et fusils. Vous imaginez le bruit!?

dimanche 3 mai 2009

Festival "Il était une fois le western Italien" Strasbourg, novembre 2003



Affiche du festival déssinée par Pierre Braillon

En novembre 2003, dans l'est de la France, à Strasbourg précisément, une exhaustive rétrospective est consacrée au western Italien, plus connu sous le nom de "Western Spaghetti", organisée par les associations Décloisonn'arts et Mad Cine Club. Sergio Leone fut bien sûr à l'honneur, avec la diffusion entre autres du "Bon, La Brute et le Truand" dans sa version intégrale, ..."Et pour quelques dollars de plus", et "Il était une fois La Révolution".

Ce fut aussi l'occasion pour ceux qui ne connaissent que Leone de découvrir quelques grands classiques moins illustres de ce cinéma à la richesse souvent sous-estimée. Ainsi "Le Grand Silence" de Sergio Corbucci avec Jean-Louis Trintignant, ou "La Colline a des Bottes" ("Trinita va tout casser") de Giuseppe Colizzi. Inévitablement, deux Django furent aussi de la partie : le premier, "Django" de Corbucci, et beaucoup plus rare "Pocker D'As pour Django" de Roberto Montero.

samedi 2 mai 2009

Festival "Il était une fois le western Italien" Strasbourg, novembre 2003



Novembre 2003, Giulio Petroni et Claudio Fuiano (éditeur de musique de films)
Rencontre avec Giuseppe Petroni.

Giulio Petroni est un cinéaste discret et que la postérité n’a pas favorisé de la même manière que les maîtres du western italien que sont Leone, Sollima et Corbucci. Pourtant, Petroni a réalisé au moins deux œuvres majeures du genre : La mort était au rendez-vous, avec John Phillip Law et Lee Van Cleef, modèle absolu de mimétisme formel avec le cinéma de Sergio Leone, et surtout le sous-estimé Tepepa, western ambitieux qui constitue l’une des pierres angulaires du genre « zapata », au même titre que le El Chuncho de Damiani. Invité d’honneur d’un festival consacré au western italien et organisé par les auteurs du présent ouvrage, Giulio Petroni s’est livré avec réticence à l’exercice de l’interview. L’homme est complexe : ombrageux et expéditif, il peut la minute qui suit se livrer avec une franchise désarmante… Le rapport qu’il entretient avec le cinéma (le sien comme celui des autres) est ambigu. Petroni ne cesse de clamer que le western appartient à une période lointaine de sa vie et qui aujourd’hui ne le concerne plus. Mais l’émotion que suscite en lui la vision de la version intégrale de son film Tepepa vient contredire une prise de position aussi étonnamment définitive… L’interview qui suit, entrecoupée de silences interminables et de digressions subites, est le reflet de cette personnalité abrupte et complexe…

vendredi 1 mai 2009

Rencontre avec Sergio Martino, octobre 2002



Sergio Martino, Stéphane Laurent et Marc Troonen

Sergio Martino, né en 1938, n'a réalisé que deux westerns au cours de sa longue carrière, et aucun de ces deux films n'entre dans la catégorie des grandes réussites du genre. Pourtant, le témoignage de Sergio Martino nous a semblé fort intéressant, car il permet de prendre la mesure exacte des conditions dans lesquelles les westerns étaient produits en Italie. Il n'est pas possible, en effet, de comprendre le phénomène du western politique si l'on ne dispose pas d'un éclairage direct du contexte dans lequel il s'est développé. Or, Sergio Martino, qui a oeuvré dans tous les genres qui constituent le cinéma populaire (à l'exception notable du péplum), nous apporte un témoignage à la fois lucide et amusé sur les décennies 60 et 70, période de frénésie cinématographique à Cinecità. Les impératifs de rendement, la répétition des mêmes recettes, la nécessité de s'adapter continuellement sont des caractéristiques qui doivent être prises en compte si l'on veut juger de la pertinence et de l'habileté du "message" politique du western italien. Or, Sergio Martino est l'interlocuteur idéal pour évoquer l'effervescence parfois brouillonne d'une époque où l'appât du gain et la créativité savaient faire bon ménage.